Les 4 réglages fondamentaux sont : la mise au point, l’ouverture, la "vitesse" et la sensibilité.
Faire la mise au point (MAP) (ou faire le point) consiste à positionner les différentes lentilles de l’objectif pour qu’un point choisi du sujet ait son image bien nette sur le capteur. La MAP peut se faire à la main en déplaçant une bague de réglage, mais les appareils photographiques modernes disposent tous d’un système autofocus (AF) souvent bien plus performant. L’AF s’effectue en appuyant sur le déclencheur à mi-course. Dans le viseur, sont dessinés plusieurs petits carrés appelés collimateurs. Il est possible de sélectionner l’un de ces collimateurs sur lequel l’appareil effectuera la MAP ou de laisser l’appareil se charger de déterminer où faire la mise au point selon la scène photographiée.
Le diaphragme est un ensemble de lames métalliques mobiles formant un trou de forme quasi circulaire, dont le diamètre D est appelé ouverture. La quantité de lumière reçue par le capteur dépend de cette ouverture D. On définit le nombre d’ouverture par la relation : n = f / D.
Le nombre d’ouverture n est donc d’autant plus petit que l’ouverture D = f / n est grande.
Dans la suite de nombres ci-dessous, pour chaque changement de valeur, on double ou l’on divise par 2 la quantité de lumière entrante. On dit que l’on ouvre ou que l’on ferme d’un "diaph" (d’un EV ou encore d’un IL).
Sur un
objectif est toujours indiquée l’ouverture maximale disponible :
- un "50
mm 1:1,8" est un objectif de focale 50 mm et d’ouverture maximale : D =
f/1,8 = 28 mm ;
- un
"18-55 mm 1 :3,5-5,6" est un zoom de focale variable de 18 à 55 mm et
d’ouverture maximale glissante : D =
18/3,5 = 5 mm à 18 mm et D =
55/5,6 = 10 mm à 55 mm ;
- un
"17-55 mm 1:2,8" est un zoom de focale variable de 17 à 55 mm et
d’ouverture maximale : D = f/2,8
à toutes les focales, c’est-à-dire de
nombre d’ouverture constant n = 2,8.
Le choix
de l’ouverture détermine la profondeur de champ (PDC) et influe sur le
piqué.
La
profondeur de champ est l’étendue (en profondeur) de la zone nette de
l’image.
La
profondeur de champ est d’autant plus courte que :
- le
sujet photographié est proche ;
- la
focale f est grande (petit angle de champ) ;
-
l’ouverture D est grande (petit nombre n). cf. figure.
Remarque : par rapport au point, la profondeur de champ se répartit à peu prêt à raison de 1/3 à l’avant du point et 2/3 à l’arrière.
Le piqué
d’un objectif est l’un des principaux critères de mesure de sa qualité.
À une focale donnée, le piqué évolue avec l’ouverture suivant une
courbe en cloche plus ou moins marquée.
Deux causes expliquent la perte de qualité aux ouvertures extrêmes :
- la
performance optique des lentilles est moins bonne sur les bords qu’au
centre or, aux grandes ouvertures (ex : f/2), on utilise les bords des
lentilles.
- aux
petites ouvertures (ex : f/16), la diffraction par le petit trou formé
par le diaphragme, devient visible.
Il est donc intéressant de connaître l’allure de cette courbe pour l’objectif utilisé, afin de tirer le meilleur parti de son matériel selon le résultat souhaité.
La quantité de lumière reçue par le capteur dépend également de la durée pendant laquelle la lumière éclaire le capteur. C’est le rôle de l’obturateur, qui s’ouvre pendant une durée réglable, au cours de laquelle le capteur est exposé. La durée pendant laquelle l’obturateur reste ouvert est ce que l’on appelle la "vitesse" ou le temps d’exposition ou le temps de pose, qui se mesure en secondes et qui peut varier de plusieurs heures à 1/8000ème s ! Notons que le terme de "vitesse" est un abus de langage, puisqu’une vitesse ne se mesure pas en secondes. On comprend cependant que pour un faible temps d’exposition, la vitesse de l’obturateur est grande. Exemple : 1/2000 s est un temps court, qui correspond à une grande vitesse. Dans la suite de nombres ci-dessous, pour chaque changement de valeur, on double ou l’on divise par 2 la quantité de lumière entrante (modification d’un "diaph", d’un EV ou d’un IL).
Attention : quand l’appareil indique un temps d’exposition de 250, cela signifie 1/250ème s. quand l’appareil indique un temps d’exposition de 3", cela signifie 3 s.
Une fois que la lumière a atteint le
capteur, elle est transformée en signaux électriques, que l’on peut
amplifier électroniquement avec un gain réglable (cf. partie
E.).
Par analogie avec
la sensibilité des films argentiques (chimiques), on exprime ce gain en
ISO.
Dans la
suite ci-dessous, pour chaque changement de valeur, on double ou l’on
divise par 2 la quantité de lumière enregistrée (modification d’un
"diaph" / d’un EV / d’un IL).
Cependant, plus la sensibilité est grande et plus la qualité de l’image se détériore. Du fait de la forte amplification, du bruit numérique apparaît sur l’image sous la forme de petits points colorés. Quand ce sera possible, on choisira donc en général la plus faible sensibilité de l’appareil. Nous verrons dans la partie C. que la "vitesse", l’ouverture et la sensibilité sont trois paramètres intimement liés : ouvrir davantage ou ouvrir plus longtemps a la même répercussion en terme de quantité de lumière reçue par le capteur (exposition). Par contre le résultat sur la photographie ne sera pas du tout le même, comme le montrent les illustrations suivantes.